top of page

Elections législatives et transition : 10 points qui rassemblent les Français



En cette période si particulière qui suit les élections européennes et devance les législatives, nous avons cherché à savoir si, et comment, la transition et les préoccupations environnementales sont susceptibles de rassembler la population française. Réponse en 10 insights et graphiques.




01 - Élections européennes : le pouvoir d’achat comme dénominateur commun.

Le pouvoir d’achat est le seul sujet de préoccupation présent chez l’ensemble des votants, tous partis confondus. Les préoccupations environnementales sont bien là, à gauche de l’échiquier politique et jusqu’à La République en Marche mais disparaissent à droite, où les 3 partis LR, RN et Reconquête, regroupent un électorat davantage soucieux du triptyque : immigration, sécurité et menace terroriste.

Sujets les plus importants pris en compte dans le vote aux européennes, par parti :

tableau des sujets les plus importants par parti politique


 


02 - Les Français sont profondément inquiets.

L’inquiétude est le sentiment qui prédomine dans la société et l’état d’esprit dans lequel les Français ont été, et iront voter. Suivent ensuite les sentiments d’incertitude et de fatigue. Même son de cloche concernant le climat puisque plus de 80% des Français déclarent que le changement climatique, dont l’existence fait consensus, est source d'inquiétude (voir notre état des lieux sur le sujet). Un sentiment qui ressort également dans la perception du traitement de l’actualité par les médias qui est jugé anxiogène, donnant trop peu de place aux solutions. Sources : Européennes 2024, comprendre le vote des Français - IPSOS - mai 2024 ; Baromètre de la confiance des Français dans les media - Kantar pour La Croix - 2023



 


03 - Impacts du changement climatique : l’adaptation des territoires s’impose comme une réalité et une nécessité quel que soit l'appartenance politique.


Les conséquences du changement climatique au niveau local et la nécessaire adaptation des territoires est une réalité pour une large majorité des Français. 


graphique adaptation des territoires au changement climatique


 


04 - Protéger sa santé et celle de ses proches est un levier majeur de consentement au changement.


Une écologie protectrice de la santé des individus est une écologie qui donne envie. Un co-bénéfice d’ordre sanitaire qui donne envie d’agir et de soutenir les actions écologiques, encore peu mis en avant. Ce constat se retrouve dans plusieurs sondages et le dernier en date, de Elabe pour Veolia, indique que 65% des Français se disent prêts à accepter des mesures de transition qui changeraient leurs modes de vie, s’ils sont “certains que cela contribue à protéger ou améliorer leur santé et celle de leurs proches”. 


Première condition mentionnée, devant “faire des économies”, sans distinction de génération ou de revenus. Un sujet d’autant plus porteur dans un contexte d'inquiétudes croissantes quant au système de santé en France.


Source : Baromètre de la transformation écologique - ELABE pour Veolia - avril 2024 



 


05 - L’équité et l’efficacité perçues des politiques climatiques sont les deux conditions majeures de leur acceptabilité par les Français ; la radicalité, un frein.


Les Français sont plus à même d'accepter des changements importants de leur mode de vie si les mesures proposées sont réparties de façon juste entre tous les membres de la société, et que leur efficacité est bien perçue (voir notre publication complète sur l'acceptabilité sociale). On note cependant que 20% des individus se sentant proches des partis politiques Les Républicains, Les Socialistes et Le RN/FN ne sont pas prêts à accepter des changements radicaux. Par ailleurs, les partisans de LFI/PC et RN/FN sont particulièrement soucieux de pouvoir donner leur avis, en creux, d’être écoutés et pris en compte.

 



 


06 - Les Laissés pour compte ne sont pas opposés à l’écologie, au contraire.


La famille de valeurs que le think tank Destin Commun nomme Les Laissés pour compte (le plus souvent des femmes issues des classes populaires avec un survote du RN et davantage d’abstentionnisme) représente près d’un quart des Français. Ils ne se sentent pas écoutés, voire délaissés, par les politiques. Non opposés à l’écologie, ni à toute forme de mobilisation, ils se sentent parfois accablés par des mesures descendantes, non adaptées à leurs modes de vie, comme à leurs difficultés matérielles. Ils sont également en manque de figures à qui s’identifier et qui comprennent ce qu’ils vivent au quotidien. Sur la base de notre étude complète, nous avons réfléchi à des idées et conseils pour toucher ce segment clé.

Source : Dans la tête des Laissés pour compte - Parlons Climat - janvier 2024



 


07 - Pour les Français, le gouvernement n’en fait pas assez pour l'environnement et le changement climatique. 


En dehors des Français se déclarant proches de la majorité présidentielle LREM ; les autres sont majoritaires à estimer que le gouvernement n'en fait pas assez, encore plus fortement à gauche qu'à droite de l'échiquier politique. On notera la faiblesse du nombre de répondants jugeant que le gouvernement en fai(sai)t trop.





 


08 - Une large majorité des Français déclarent un franc soutien au développement des énergies renouvelables, toutes appartenances politiques confondues.


Les Français sont majoritaires à déclarer que le développement des ENR est “très souhaitable” pour la France. Les Français se déclarant proches du FN/RN et ceux proches d’aucune formation politique, sont à peine plus partagés sur le sujet avec 40% de “très souhaitable” et 40% “d’assez souhaitable”. Notons par ailleurs que les ENR (comme l’énergie nucléaire) sont perçues comme nettement moins chères que le pétrole et le gaz.



graphique opinion vis-à-vis des énergies renouvelables


 


09 - Pour l’avenir de l’agriculture, le sans pesticides rassemble tous les électorats.


La majorité des Français (55%) juge souhaitable une agriculture de demain sans pesticides, même si l’alimentation coûte un peu plus cher. Ce chiffre tombe à 39% quand il s'agit de soutenir une agriculture biologique. Le découpage par positionnement politique laisse entrevoir que l’agriculture sans pesticides est désirable par delà les partis, allant de 79% de soutien chez les Français proches des partis écologistes, à 53% des proches du RN. Un quart des Français restent neutres sur ce sujet.



 


10 - Les Français sont favorables à la mise en place de politiques publiques climatiques.


Parmi celles jugées les plus consensuelles, on note la réduction du coût de certains produits bons pour l'environnement ; l’investissement dans des infrastructures qui permettent d’avoir un mode de vie moins polluant ; le développement du transport ferroviaire (passagers et marchandises) ; la réduction des pesticides ; l’interdiction la publicité pour des produits ayant un fort impact sur l'environnement ou encore le refus d’accords de commerce internationaux qui ne respectent pas nos engagements pour le climat et l’environnement.


Source : étude interne Parlons Climat




Comments


Ce contenu vous est utile ?
Notre newsletter est faite pour vous !

Tous les 2 mois nous éditons la newsletter Indice, qui prend la température de la société en matière de transition écologique. Inscrivez-vous pour ne rater aucune info.

C'est noté, à bientôt dans votre boîte mail !

bottom of page